Elle a suscité beaucoup d’enthousiasme de la part des acteurs socio-économiques (dont la Recherche) concernés, puisque , en quelques mois, plus d’une centaine de candidatures se sont fait jour dans le cadre de cette initiative gouvernementale.
En définitive, le Comité Interministériel de l’Aménagement et du Développement du Territoire (CIADT) a retenu 67 pôles à la date du 12 juillet 2005.
L’idée est de permettre, en partant d’un territoire donné, une optimisation du lien entre le tissu industriel (intégrant la recherche privée) et la recherche académique : permettre à l’industrie de susciter des travaux de recherche ou de R&D susceptible d’apporter un gain de productivité, sensibiliser les chercheurs aux besoins de l’industrie et éviter que les avancées scientifiques potentielles ne restent inutilisées dans les laboratoires.
De plus, l’importance de la formation est prise en considération puisque l’implication des centres de formation fait partie intégrante de la constitution de ces pôles (former, savoir adapter la formation aux métiers de demain...)
Au travers de ce renforcement de la compétitivité industrielle, c’est l’objectif de l’emploi qui est visé, sauvegarder les emplois actuels, créer ceux de l’avenir et former pour cela.
Définition d’un pôle de compétitivité (Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie) : un pôle de compétitivité réunit donc , au sein d’un même territoire, entreprises, centres de formation et unités de recherche, engagés dans des projets communs de caractère innovant, et disposant de la taille nécessaire à une visibilité internationale.
Ces pôles peuvent être à dominante technologique (importance de la R&D) ou à dominance industrielle (importance du tissu de production et de commercialisation).
L’importance de la visibilité internationale se lit au travers du classement qui a été réalisé à l’occasion du CIADT du 12 juillet 2005, avec 6 pôles mondiaux, 9 pôles à vocation mondiale et 52 pôles nationaux.
A titre d’exemple, sur une seule Région telle que Rhône-Alpes, on retrouve 2 pôles « mondiaux » (Lyon Biopôle dans le domaine de la virologie, Minalogic pour les nanotechnologies) et un pôle « à vocation mondiale » (chimie - environnement), plus huit pôles nationaux...(plasturgie, textiles techniques, décolletage, mécanique générale, énergies renouvelables, bus et camions urbains, sports et loisirs, loisirs numériques).
Un exemple particulièrement représentatif de la logique qui sous-tend la création de ces pôles : AXELERA (Pôle « chimie - environnement ») .
Ce pôle a été fondé par un ensemble d’industriels et d’établissements publics impliqués dans la problématique industrie chimique / environnement. Il s’agit de Rhodia, Arkema, Suez, pour les industriels, de l’Institut Français du Pétrole (dont l’activité de recherche vient d’être récompensée au travers du prix Nobel décerné à Yves Chauvin) et du CNRS pour les établissements publics. Il bénéficie de l’appui logistique des collectivités territoriales concernées, tout particulièrement des collectivités urbaines de Lyon et Grenoble.
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